Le poète grec Kostas Vassilakos fit sa première apparition dans les Lettres Néohelléniques en 2012 avec «Débris de pensée» («Skepsis Thravsmata»), recueil reçu avec enthousiasme par le public et la critique littéraire. «Débris de pensée» est la fin d’ un parcours de vie, l’ aboutissement d’une marche, l’ accouchement attendu et preparé du vers où viennent chercher refuge les souvenirs du passé. Suivit «Traversant» («Peri-Diavenontas»), livre qui dévoila aussi son talent de prosateur. «Paroles Évadées» («Loguia Drapetes») fut le titre du deuxième recueil poétique de Vassilakos paru à Athènes chez “Anemos”(2015). Avec «Paroles évadées», Vassilakos revient à la magie du vers offrant de nouveau une poésie pure, regie par une ambiance des fois réaliste des fois onirique et placée toujours au centre de l’existence humaine.
Suivent, en traduction française, (forme bilingue), deux nouveaux poèmes de Vassilakos pas encore edités .
« Περασμένα μεσάνυχτα »
Περασμένα μεσάνυχτα κι ούτε ένα πυρακτωμένο φιλί να κάψει τα υγρά χείλη.
Περασμένα μεσάνυχτα κι ούτε μια βαθιά ανάσα να υποκλιθεί στις συσπάσεις της ηδονής.
Περασμένα μεσάνυχτα κι ούτε ένα συνθηματικό χτύπημα στο νου να μείνουν ξάγρυπνες οι συνειδήσεις.
Τις νύχτες που αλητεύεις προσμονή, κλέψε απ’ τα όνειρα πεθυμιά ζωής, και πάλεψε να γίνουν υπέρβαση στιγμής.
« Μinuit passé »
Minuit passé même pas un baiser rougi au feu pour faire brûler les lèvres humides.
Minuit passé même pas un profond souffle pour s’incliner aux crispations du désir .
Minuit passé même pas un signal à l’esprit pour garder les consciences eveillées
Les nuits où tu vagabondes attente Vole des rêves désir de vie Et lutte pour qu ’ils deviennent Dépassement de l’instant.
« Ο άνθρωπος »
Περπατάνε στον υδάτινο ορίζοντα διαφυγής, γιατί έκλεισε η πυξίδα της ελπίδας.
Μερόνυχτα ισορροπούν στην αγωνία του άγνωστου.
Εμπιστεύονται τα όνειρα στον άνεμο, και χάνονται για πάντα στο υπογάστριο της γης.
Το παράπονό τους;
– Φύγανε κατατρεγμένοι να γλυτώσουν από τον «άνθρωπο» κι έπεσαν, δυστυχώς, πάλι πάνω στον «άνθρωπο».
« L’homme »
Ils marchent sur le filigrane de la fuite, car la boussole de l’espoir ne fonctionne plus.
Equilbrant, jour et nuit, sur l’angoisse de l’inconnu.
Confiant leurs rêves au vent se perdant à jamais dans l’hypogastre de la terre.
Leur plainte ?
– Ils ont fui, persecutes, pour échapper à «l’homme» et sont, malheureusement, retombés sur l’«homme».
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